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Conseil Santé – Sommeil

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Des instructeurs optimisation des ressources des forces armées (ORFA) suivant un stage fatigue en milieu opérationnel organisé au CNSD en collaboration avec l’équipe de recherche fatigue et vigilance de l'IRBA.

Somnolence et fatigue, « ennemis » du militaire, sont antinomiques avec sa mission, menée très souvent dans des conditions extrêmes et d’altérations du rythme veille-sommeil. Pourtant, le sommeil est autant indispensable au militaire qu’à n’importe quel autre individu et les altérations du rythme veille-sommeil, les privations ou encore les restrictions de sommeil ont des répercussions sur les performances, la sécurité et le bien-être physique et mental de l’individu et du groupe. Ces effets pénalisants de la dette de sommeil rendent le combattant plus vulnérable vis-à-vis de l’ennemi et mettent en jeu sa sécurité.

Si l’entraînement particulier du militaire lui permet de mettre en œuvre des stratégies, visant à lutter contre l’apparition de la fatigue et la dégradation de ses performances, l’évolution du combattant dans un milieu tout à fait spécifique, souvent contraignant, parfois hostile, nécessite une gestion minutieuse de son sommeil et de ses rythmes circadiens. L’enjeu est de maintenir un niveau de performance compatible avec la conduite de la mission et un niveau de sécurité acceptable afin de prévenir les accidents.  

En milieu militaire et selon le type de mission dans laquelle le combattant est impliqué, les privations de sommeil peuvent être totales pendant un, deux, trois, parfois quatre nycthémères complets (un nycthémère dure 24 heures, soit un jour et une nuit). C’est le cas des opérations dites soutenues (SUSOPS). Dans d’autres situations, ces privations peuvent être partielles et fragmenter le sommeil nocturne. C’est le cas des opérations continues (CONOPS), s’étalant sur plusieurs jours ou semaines.

SUSOPS : Opération SOUTENUE

Activité militaire quasi ininterrompue et intense, se poursuivant au-delà du nycthémère (26-48 heures) et ne permettant aucun repos compensateur.

CONOPS :  Opération CONTINUE

Activité militaire de plus longue durée (plusieurs jours), n’autorisant qu’une récupération partielle (par exemple, un sommeil diurne, de courte durée et fractionné).

Dans le cadre de la journée mondiale du sommeil, nous sommes heureux de vous présenter ce guide pratique élaboré par nos experts de l’IRBA avec la contribution d’UNEO. Ce guide permet à tous les personnels d’obtenir les éléments nécessaires et pratiques à la bonne conduite de leurs missions et les informations relatives à l’utilisation des contre-mesures à mettre en œuvre pour faire face aux conséquences des altérations du rythme veille-sommeil. Les contre-mesures sont avant tout ergonomiques, organisationnelles et physiologiques.

Quelques stratégies et recommandations

Les siestes

Tolérance à la privation de sommeil grâce à :

L’entrainement physique

Un exercice intense, par exemple, entraîne une diminution de la latence d’endormissement, c’est-à-dire que l’on met moins de temps pour s’endormir, une augmentation du temps total de sommeil, une augmentation du temps de sommeil lent profond.

 Une activité physique régulière entraîne aussi une diminution de la latence d’endormissement, mais également une diminution des éveils nocturnes, une diminution du sommeil paradoxal et une augmentation du temps de sommeil lent profond Elle a également des propriétés multiples : anxiolytique, antidépressive et analgésique.

Sur un plan cognitif, une étude en laboratoire a montré que 7 semaines d’entraînement physique à raison de 3 fois par semaine peuvent limiter la dégradation des performances mentales rencontrée lors d’une privation de sommeil chez des sujets jeunes et en bonne santé De plus, ces sujets ont montré une meilleure tolérance à la privation de sommeil sur un test de 40 minutes de conduite simulée.

La provision de sommeil

Dans certaines conditions, il a été démontré que nous pouvions faire de la provision de sommeil En effet, une étude récente a mis en évidence que laisser des sujets aller se coucher 2 heures plus tôt pendant une semaine, entraînant ainsi une provision de sommeil d’environ 75 minutes en moyenne, permettait de limiter les effets délétères d’une privation de sommeil en termes de performance mentale.

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