Division « Défense NRBC »
Département effets biologiques des rayonnements
Département microbiologie et maladies infectieuses
Département toxicologie et risques chimiques
Département effets biologiques des rayonnements
Le Département « Effets biologiques des rayonnements » est en charge des recherches biomédicales de défense dans le domaine Nucléaire-Radiologique et risques technologiques émergents – rayonnement électromagnétique et toxicologie. Ses experts participent comme conseillers face au risque NR et à l’enseignement de la discipline au profit des forces et du secteur civil.
Depuis la fin de la guerre froide la menace NR est devenue plus complexe et diffuse. Elle concerne aussi bien les forces évoluant au niveau du territoire national et en OPEX que les populations civiles testant la capacité de résilience nationale. La menace liée au risque terroriste occupe de fait le premier plan et les scénarii potentiels sont nombreux s’inscrivant selon un schéma d’affrontement asymétrique. De plus le contexte récent est marqué par une résurgence significative de la menace étatique émanant des puissances nucléaires ou aspirant à le devenir qui ne doit pas être négligée.
Unité Radiobiologie
Face à cette menace, l’unité mène des travaux sur la physiopathologie du syndrome aigu d’irradiation et l’identification de nouvelles contremesures médicales thérapeutiques. Elle évalue des approches thérapeutiques innovantes de radio-mitigation et de thérapie cellulaire et génique.
L’unité travaille en étroite collaboration avec le Laboratoire de dosimétrie biologique des irradiations de l’IRBA qui développe, outre une mission d’expertise au profit du Service de protection radiologique des armées et des forces, des activités de recherche précliniques et cliniques pour identifier des biomarqueurs précoces de nouvelle génération et développer des outils de triage de terrain efficaces en contexte d’afflux de victimes.
Unité Risques Technologiques Émergents
Cette unité développe ses activités dans le domaine normatif et poursuit une veille technologique active. Le cœur de métier est le risque lié aux rayonnements électromagnétiques militaires comportant l’examen des effets délétères notamment des effets non thermiques et la définition des seuils lésionnels des systèmes électroniques impulsionnels de haute puissance.
Devant la complexité croissante de l’environnement du combattant et les risques de co-exposition, le champ d’activité de l’unité a été étendu à la toxicologie des micro- et nano- particules. L’unité soutient également de façon transversale un axe multithématique « métabolomique et RMN ».
Laboratoire de Dosimétrie Biologique des Irradiations
En sus de ses activités de recherche, l’IRBA est un laboratoire du SSA en mesure d’apporter son expertise et son soutien technique en accidentologie en lien avec le SPRA et l’IRSN pour l’évaluation dosimétrique des victimes irradiées selon les approches de référence en dosimétrie biologique par cytogénétique.
Le LDBI est intégré à plusieurs réseaux d’expertise (OMS, RENEB…).
Département microbiologie et maladies infectieuses
Les maladies infectieuses « naturelles » constituent encore de nos jours la principale cause de morbidité et d’indisponibilité au sein de la population militaire, et une part non négligeable de la mortalité. À ce risque, se surajoute le risque biologique « agressif » dont l’importance a été mesurée en 2001 avec les attaques bio-terroristes avec des enveloppes contenant des spores de bacille du charbon. La flambée d’épidémie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest en 2015 et la crise Covid 19 a fini de brouiller les limites entre risques naturel et provoqué.
Pourtant, les contre-mesures médicales restent particulièrement limitées, notamment contre les agents du risque biologique agressif. Acteur majeur du SSA dans le domaine, le département Microbiologie et maladies infectieuses (2MI) est organisé en quatre unités réparties sur deux sites (Brétigny-sur-Orge et Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) à Marseille). Il est par ailleurs le support de quatre centres nationaux de référence pour l’agence Santé Publique France pour le diagnostic, la surveillance et le conseil sur les maladies suivantes : arbovirus, paludisme, orthopoxvirus, et maladie du charbon.
Unité de Bactériologie
L’unité de bactériologie est en charge des travaux de recherche portant sur l’étude des facteurs de virulence des agents bactériens du risque biologique militaire, l’étude de l’antibiorésistance (qui est à la fois un problème de santé publique et une préoccupation majeure pour les agents du risque militaire), le typage et le séquençage d’agents biologiques.
L’unité est partie prenante de l’UMR MD1 INSERM U1261-Aix Marseille Université-SSA « membranes et cibles thérapeutiques ».
L’unité héberge aussi le centre national de référence-laboratoire expert (CNR-LE) charbon.
Unité Immuno-pathologie
L’unité est en charge du développement de contre-mesures médicales, de moyen de prévention et de diagnostic des agents du risque biologique naturel et provoqué. Ses thématiques de recherche portent sur l’étude de la physiopathologie des infections microbiologiques du risque biologique militaire, sur les anticorps, les vaccins et les toxines.
Unité Parasitologie et entomologie
L’unité de parasitologie et entomologie est partie prenante de l’UMR Vitrome IRD-APHM-Aix Marseille université.
L’équipe de parasitologie travaille sur la chimiosensibilité des souches de paludisme (Plasmodium falciparum, P. vivax, P. malariae, P. ovale). L’équipe est le support du CNR paludisme pour la zone sud de la France. Elle cartographie et surveille l’émergence de souche résistantes, afin d’adapter la chimioprophylaxie.
L’équipe d’entomologie analyse et surveille la présence des vecteurs dans les zones de présence des militaires, ainsi que leurs capacités à transmettre des maladies et à résister aux pesticides. Cette équipe participe aussi à des enquêtes épidémiologiques sur le terrain.
Unité de Virologie
Cette unité est composée de deux équipes implantées sur Brétigny-sur-Orge et Marseille. Elle est en charge du développement de contre-mesures médicales, de moyen de prévention et de diagnostic des agents viraux du risque biologique naturel et provoqué.
L’équipe de virologie de Brétigny-sur-Orge est centrée sur les virus de la famille des orthopoxvirus (qui comprend le virus de la variole), et sur les virus des fièvres hémorragiques. Elle est le support du CNR orthopoxvirus.
L’équipe de virologie de Marseille est le support du CNR arbovirus, les virus transmis par les moustiques. Parmi ces virus, on compte les virus de la dengue, le virus Chikungunya, le virus Zika qui sont des virus dont l’aire de prévalence ne cesse de s’accroître en zone intertropicale mais aussi au-delà. Cette équipe est associée à l’UMR Virus Emergents 190 INSERM-EFS-Aix Marseille Université.
Département toxicologie et risques chimiques
Malgré l’interdiction des armes chimiques par la convention internationale d’interdiction des armes chimiques, les neurotoxiques organophosphorés (NOP) continuent d’être utilisés à travers le monde.
Unité Neurotoxiques
L’unité mène des recherches visant à mieux comprendre la physiopathologie des intoxications par neurotoxiques organophosphorés et à valider de nouvelles approches diagnostiques, prophylactiques ou thérapeutiques. Les recherches portent sur le développement de bioépurateurs enzymatiques capable de détoxifier l’organisme avant l’apparition des premiers symptômes, de nouveaux réactivateurs plus efficaces, à large spectre et actifs dans le système nerveux central, et de nouvelles combinaisons thérapeutiques neuroprotectrices.
Unité Recherche en Réanimation Toxicologique
Les objectifs de l’unité sont de caractériser les mécanismes biologiques qui conduisent aux pathologies à court et long terme après une exposition aux divers agents chimiques et d’évaluer leurs contre-mesures médicales et les moyens de décontamination cutanée. Elle a également un rôle de formation des personnels d’intervention à la prise en charge d’urgence des victimes d’intoxications par ces agents chimiques.
Unité Vésicants
L’unité se consacre aux contre-mesures médicales contre les armes chimiques de la famille des vésicants, principalement l’ypérite. Les recherches menées portent sur la caractérisation des biomarqueurs de l’exposition permettant d’établir un meilleur pronostic sur les tissus atteints, et sur l’évaluation de stratégies thérapeutiques originales qui pourront limiter l’ampleur des lésions cutanées ou oculaire.
Cellule Technique
La cellule est en charge d’assurer un support technique aux chercheurs du département (sécurité des laboratoires, qualité…).